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Loin d’être refroidies par les effets de la crise sanitaire, les femmes sont de plus en plus nombreuses à créer leur entreprise, d’après les résultats du deuxième baromètre sur l’entrepreneuriat féminin de Veuve Clicquot. Et leur objectif est assumé : elles espèrent ainsi gagner de l’argent.

 » Cette crise peut constituer une opportunité.  » Ou comment voir un peu d’optimisme après des mois de résultats maussades. Cette affirmation, c’est celle de Nathalie Balla, co-présidente de La Redoute. Sur la scène du la Cité Audacieuse (Paris 14e), elle partage son point de vue sur l’entrepreneuriat féminin lors de la journée de rencontres «  Bold par Veuve Clicquot « . A ses côtés, Juliette Lévy, créatrice des cosmétiques Oh My cream surenchérit : «  Le maître mot c’est la liberté. Quand on entreprend on définit ses propres règles. « 

Leur témoignage vient illustrer les résultats du 2e baromètre international Veuve Clicquot sur l’entrepreneuriat féminin*. Ce qu’on y apprend ? La crise n’a pas refréné les motivations, bien au contraire. 38% des femmes françaises interrogées aspirent à l’entrepreneuriat – soit une hausse de 10 points par rapport à la première édition, dévoilée en 2019. Et plus d’un tiers d’entre elles estiment que la crise a renforcé leur envie d’entreprendre.

Déléguer

Leur motivation première ? Gagner de l’argent pour 30 % des répondantes. Un choix suivi par la volonté de gagner en reconnaissance sociale (27 %) et par celle de donner du sens à sa vie professionnelle (22 %). Soit un projet de carrière avant un projet de vie.

La volonté est une chose, mais la réalité en est une autre. De manière générale, l’existence de freins demeure. 57% de la population pense encore qu’en 2021 il sera plus difficile pour une femme qu’un homme de devenir entrepreneure.

La principale difficulté mentionnée ? La conciliation vie professionnelle/vie personnelle. Un écueil qu’a contourné Juliette Lévy en apprenant à déléguer. «  Au fil des années et à mesure que l’équipe s’est constituée, j’ai pu me reposer sur mes collaborateurs. Cela m’a permis de bénéficier d’une plus grande flexibilité « , raconte-t-elle.

Est également pointée du doigt l’absence des femmes dans des secteurs précis : si elles se lancent volontiers dans la beauté, la santé et bien-être ou l’art, seulement 2 % se font une place dans la tech. Pour tous, il s’agit donc de combattre les idées reçues. Même une voix masculine s’élève contre ces a priori, celle de Gérald Karsenti, président de SAP France présent également pour donner sa vision de la situation. «  Certains hommes ont encore des freins sur le sujet de l’entrepreneuriat féminin, confirme-t-il. Ce sont les mêmes freins que ceux qu’on retrouve dans l’entreprise au moment de l’embauche : il y a des clichés qui perdurent. Heureusement, les mentalités commencent à évoluer ! « 

Des exemples

Comment démystifier les idées reçues ? En faisant notamment l’éloge du risque. C’est ce que propose Aurélie Jean, docteure en sciences et dirigeante de In Silico Veritas. «  J’ai créé des entreprises au pire moment de ma vie. Je crois qu’on prend plus de risques quand on a davantage à perdre. C’est peut-être pour cela que les femmes ont entrepris en 2020… avance-t-elle. De toute façon, il n’y a jamais de bon moment pour entreprendre. Il faut de la résilience, du temps et être bien entouré.  » Un besoin que confirment les résultats du baromètre : plus de la moitié des entrepreneures interrogées souhaitent bénéficier de networking, de coaching et de mentoring. Et posent la question des ‘roles models‘, ces femmes qui donneront à d’autres l’élan nécessaire pour se lancer avec conviction. En France, 17 % des porteurs de projet peuvent nommer une entrepreneure à succès…

*Méthodologie : L’enquête a été conduite en ligne entre le 12 novembre 2020 et le 18 janvier 2021 dans 17 pays (France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, États-Unis, Canada, Mexique, Nigéria, Afrique du Sud, Japon, Hong Kong, Corée du Sud, Australie).

Source : Chef d’Entreprise.

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Crédit photo @Clarisse Encontre

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